Ernst Gamperl, Allemagne
Tree of Life 2, 2016
Chêne

Après avoir terminé son apprentissage en ébénisterie, Gamperl a ensuite obtenu un master en tournage sur bois et a créé des studios en Allemagne et en Italie. Son savoir-faire unique en matière de bois lui a permis de multiplier ses œuvres en Europe, en Asie et en Amérique. Taillés dans un chêne massif vieux de 300 ans déraciné lors d'une tempête, ces grands conteneurs en bois s'inspirent des formes, des fissures et des fractures de l'arbre d'origine. Alors que des sculptures soignées de saignées parallèles en filigrane évoquent la main de l'artisan à la surface, le traitement de l'argile, de la terre et de la poudre de pierre se combine à l'acide tannique naturel du bois pour donner aux objets une finition organique appropriée. Remplis d'imperfections naturelles, ces hommages éternisent l'histoire d'un arbre tombé.

Yoshiaki Kojiro, Japon
Structural Blue, 2015
Poudre de verre et poudre d'oxyde de cuivre

Après avoir étudié l'architecture dans sa ville natale de Chiba, au Japon, Yoshiaki Kojiro a perfectionné ses compétences artisanales au Tokyo Glass Art Institute. Son approche disciplinée de la fabrication du verre est imprégnée de sa culture autochtone et de sa propension à la recherche. Rêvant sur la relation entre les matériaux et l'homme, ce bol en verre devient un trophée de l'expérimentation. En mélangeant de la poudre de verre avec de l'oxyde de cuivre, le processus de cuisson crée une interaction unique entre le verre fondu et les gaz émanant du minéral chauffé. Le résultat est une lueur éphémère qui crée une texture fanée sur la forme durable. Transmettant la force d'une pièce en céramique à partir de la délicatesse du verre, ce somptueux bol de couleur bleue est une déclaration radicale, profonde et majestueuse.

Artesanías Panikua, Mexique
Tata Curiata, 2016
fibre de blé

Descendants du peuple autochtone Purépecha de la région de Michoacán, au Mexique, cet atelier familial confère à chaque création un savoir-faire ancestral et la mythologie mexicaine. Entre l’agriculture et la pêche, Antonio Cornelio, son épouse Verónica et leurs deux filles Gabriela et Bertha constituent un héritage qui va bien au-delà de leur propre famille. Plusieurs centaines de brins de fibres de blé sont tissés ensemble pour former cette représentation Purépecha d'une divinité solaire qui désigne la guerre et le feu. Décorée de motifs doubles d'étoiles et de colibris, elle éclaire également le lien entre l'artisanat et les techniques agricoles anciennes. Cette pièce à la conception complexe témoigne du transfert de connaissances et de compétences entre générations ; une pratique qui préserve la chaîne ininterrompue de la production ancienne.